mercredi 13 juillet 2016

J'ai relevé un défi vegan!

Hello les choux (à la crème)!

Il y a un mois, une de mes amies m'a demandé de l'accompagner dans un défi vegan. J'adore les défis, alors sans réfléchir une seconde j'ai dit oui. Ce fût une expérience des plus intéressantes pour moi et j'ai envie de partager avec vous mes impressions et de dresser un bilan de ce défi.

Les règles du jeu:

Ne plus manger d'aliments d'origine animale pendant 1 mois. On exclut donc la viande, les produits laitiers, les oeufs et divers produits issus de l'exploitation animale comme le miel. En revanche, s'agissant d'un défi temporaire nous avons décidé de continuer à porter des textiles issus des animaux (laine, cuir...) et d'utiliser des cosmétiques traditionnels. On devrait donc plutôt parler de défi végétalien que de vegan en vérité. Le défi a commencé le 10 juin, il s'est donc terminé le 10 juillet.


Pourquoi j'ai accepté?

D'abord, je suis heureuse que mon amie ait directement pensé à moi pour ce défi, c'est comme une reconnaissance de mon engagement. Ensuite, le veganisme a plein d’intérêts. Il y a d'abord l'aspect écologique (si ça vous intéresse, je vous conseille de voir l'excellent documentaire Cowspiracy).
Comment ne pas craquer?
Pour moi, c'est également une façon de boycotter les mauvais traitements subis par les animaux d'élevage. J'adore les animaux et je suis anti-spéciste. Depuis que je suis petite je me demande pourquoi certaines personnes s'insurgent contre la consommation de chiens ou même de chevaux tout en continuant de manger des animaux fermiers. Le veganisme est une solution à ce problème car tous les animaux sont placés au même niveau, du grand cheval à la petite cochenille utilisée dans certains colorants.


Quels ont été les principaux obstacles?

Je suis partie avec deux gros handicaps. Premièrement, je suis à la base une vraie viandarde. J'adore la viande et lorsque je dit "j'adore" ce n'est pas comme une personne normale qui aime les hamburger. Quand je dis "j'adore", j'insinue que le simple fait de planter mes crocs dans un bout de viande crue me mets dans un état d'euphorie sans équivalent. Tartares, sushis et autre carpaccios ont longtemps été mes mets fétiches au restaurant. Deuxièmement, je déteste les crudités, notamment les tomates, Lorsque l'on pense aux végétaliens, on pense souvent au cliché du hippie qui ne mange que des salades. Or, si je peux m’accommoder d'une salade sans tomates de temps à autres, je n'avais absolument pas l'intention de passer ce mois à me frustrer en mangeant des feuilles. Lors de ce défi, j'ai du trouver des idées de plats à la fois gourmands et nutritifs sans aucune matière animale.
Basically me.
En outre je me suis retrouvée confrontée à un problème de taille, celui des restaurants. C'est déjà assez compliqué de manger végétarien dans certains restaurants (je pense notamment aux fast food), mais ne songez même pas à entrer dans un resto tranquille en étant végétalien. Il faudra toujours qu'ils rajoutent quelque chose. Fromage râpé, chantilly inutile ou ces insupportables lardons sont devenus mes ennemis jurés. Fini la pizza qu'on commande tard le soir lorsqu'on a plus rien pour faire à manger. J'ai du m'organiser pour me passer de l'aide providentielle de mon livreur.
Enfin, j'ai du me heurter à l'incompréhension d'une partie de mon entourage. Si la plupart des personnes ont été plutôt bienveillantes à mon égard, certaines n'ont fait aucun effort pour s'adapter ni même comprendre ce nouveau régime alimentaire. Mon petit ami a pris sur lui pour cohabiter avec mon veganisme, mais ça ne l’empêchait pas de me lancer régulièrement des vannes plus très drôles à la longue et de souhaiter ouvertement que j'arrête ce défi.

Comment ça s'est passé?

Ben, mis à part les points précédents, plutôt bien! Comme n'importe quel régime, le veganisme demande de bouleverser ses habitudes et ce n'est évident pour personne. Cela dit, passé les premières semaines, cette alimentation est devenue normale pour moi. J'ai appris à éviter les pièges et à faire mes courses végétaliennes machinalement. Au début, j'avoue avoir fait des erreurs de débutante. Le deuxième jour, j'ai fait une boulette et j'ai croqué dans une barre au miel sans penser à regarder les ingrédients avant. Sur la fin du défi, je me suis également fait avoir en mangeant des chips nature (donc a priori vegan hein, sachant qu'a la base les chips sont des rondelles de pommes de terre frites et salées, rappelons le) qui s’avéraient contenir de la poudre de petit lait et donc du lactose (WTF). Ce furent mes deux seuls écarts, involontaires. J'ai survécu à l'épreuve du Mac Do, en regardant mon chéri déguster son menu Maxi Best Of tandis que je me contentais d'une simple barquette de frites. J'ai retiré chaque petit morceau d'oeuf brouillé qui parasitait mes nouilles, indiquées comme de simples "nouilles aux légumes". J'ai demandé au barista un mocha au lait de soja et sans crème fouettée et il a retenu. J'ai fait mes courses chez "Un monde vegan" à Paris et mangé différents fromages végétaux aux saveurs inégales. Bref, je me suis adaptée!
En contrepartie, j'ai vu une amélioration dans ma manière de me nourrir. J'arrive enfin à manger les 5 fruits et légumes par jour recommandés par l'OMS, ce qui me paraissait inatteignable avec mon appétit d'oiseau en tant qu'omnivore. Ca m'a aussi permis de me sevrer de mon pêcher mignon, la brioche, dont j'use et j'abuse du matin au soir et qui n'est pas spécialement diététique... Et évidemment, fini les fast-food.


Enfin, la question que tout le monde se pose (ne niez pas): vais-je continuer à être végétalienne?

Non, je n'ai pas l'intention de continuer maintenant que le défi est terminé. J'ai instauré de très bonnes habitudes avec ce défi que je compte garder: manger plus de fruits, boire du lait végétal, utiliser de la crème de soja... Mais je ne suis pas encore prête a effectuer le virage vegan. Je n'ai pas trop galéré pendant ce mois car j'avais beaucoup de temps libre en dépit de mes révisions. J'étais la plupart du temps chez moi ce qui me permettait de contrôler ce que je mettais dans mon assiette. Je ne me vois pas préparer des sandwichs végétaliens tous les jours pour la fac ou attendre ma lessive pendant une heure sans rien faire en sachant qu'il est déjà tard et que je pourrais gagner du temps en dînant au kebab pendant ce laps précieux. Pour tout plein de raisons, j'essaie aussi d'éviter l'huile de palme. A choisir entre une pâte au beurre et une à l'huile de palme, je préfère celle au beurre sans hésitation. Il y a aussi le problème des fromages végétaux. J'ai eu de bonnes surprises mais aussi de très mauvaises. Il faut dire aussi que ces faux fromages sont encore introuvables dans les commerces classiques. Et puis... la pizza m'a terriblement manqué!
Je pense manger plus ou moins comme je le faisais avant le défi: végétarien à la maison tout en tolérant les écarts à l'extérieur quand je ne peux pas faire autrement. Je n'ai pas envie d'imposer en quelque sortes mon mode de vie aux autres. Mais dorénavant, j'essaierai de privilégier les fruits plutôt que les brioches au goûter et surtout, je suis totalement convaincue par la crème de soja que je vais continuer à substituer à la crème traditionnelle dans tous mes plats.


Je suis contente d'avoir fait ce petit bilan car il me semble important de nos jours de se poser pour réfléchir à nos habitudes, de savoir quelles sont nos limites et ce que nous pouvons concéder pour être en phase avec nos idées. Je sais qu'il y a de nombreux points que je n'ai pas soulevé dans ce billet. N'hésitez pas à me spammer de questions en commentaire, j'y répondrai avec plaisir. ☺

Plein de bisous! ♥

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